Coming-Out

COMING OUT est un tribute* aussi à la saga Alien et ses deux héro·ïne·s, Ellen Ripley et l’alien xénomorphe <3
C’est aussi une œuvre qui peut se lire en regard du texte reproduit et traduit ci-dessous, de Paco Vidarte, extrait de Homografias.

Sérigraphié par mes soins, en 27 exemplaires signés et numérotés.
Le texte de Vidarte est envoyé avec l’œuvre.

« Cuando se sale del armario no sé por qué los heteros siempre empiezan a hablar flojito, muy flojito. Como quien acaricia a un perrillo asustado para tranquilizarlo y darle confianza. Nada, nada. ¿Para qué darles ventaja? Hay que salir del armario a lo Van Damm, a lo Rambo o a lo Demi Moore, a lo Juana de Arco, a lo marine (no se me ocurre nada más obsceno, ineducado y violento). Formando una escandalera de la hostia. No hay que abrir la puerta, sino derribarla a patadas y que tengan cuidadito fuera con las astillas, y salir hecho una alimaña, metralleta en mano, pantalones de camuflaje, y pintura negra bajo los ojos, que siempre impone mucho (al fin y al cabo nos gusta travestirnos y pintarnos ¿no?); o tipo el monstruo de Alien.»

« Quand on sort du placard, je ne sais pas pourquoi les hétéros commencent toujours à parler très, très doucement. Comme quelqu’un qui caresse un chiot effrayé pour le rassurer et lui donner confiance. Alors ça non. Pourquoi leur donner cet avantage ? On doit sortir du placard comme Van Damm, comme Rambo ou Demi Moore, comme Jeanne d’Arc, comme un marine (je n’ai pas en tête d’exemple plus obscène, incivilisé et violent). Il faut faire un putain de bordel. Nous n’avons pas besoin d’ouvrir la porte, mais de la défoncer et que ceux à l’extérieur se retrouvent à devoir faire gaffe aux échardes ; on doit sortir comme de la vermine, mitraillette à la main, pantalon de camouflage et peinture noire sous les yeux, ça en jette toujours (et après tout, nous aimons nous travestir et nous maquiller n’est-ce pas ?), ou sortir comme le monstre d’Alien. »

– Paco Vidarte (dans Homografías).

*le mot français « hommage » étant étymologiquement genré et donc sexiste, et le néologisme « femmage » ne me convenant pas ici, j’utilise l’anglais.